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Photo du rédacteurMarcelin Berthelot

L'homme au coeur de cochon

Quel est l'animal qui, génétiquement, ressemble le plus à l'humain ? Ce n'est pas le singe ou un autre primate, comme on pourrait le croire, mais le cochon. C'est la raison pour laquelle il est utilisé en médecine pour mener des expériences scientifiques, telles que des greffes d'organe.




En janvier 2022, David Bennet, un américain atteint d'insuffisance et arythmie cardiaques mais inéligible à une greffe de cœur humain, se voyait transplanter un cœur de cochon. C'est son chirurgien, Bartley Griffith, qui en a eu l'idée. En effet, le coeur des deux espèces sont d'une taille identique. De plus, la greffe de parties de coeur de cochon sur les humains se pratiquait déjà. Mais, greffer un coeur entier, ça ne s'était jamais fait. Et ce n'est pas si simple. S'il y a beaucoup de ressemblances génétiques entre les deux espèces animales, il faut tout de même enlever au cœur de cochon des gênes et en ajouter d'autres pour éviter le rejet par le corps du patient humain. Le cœur a dû subir ainsi dix modifications génétiques d'avant de pouvoir être greffé.


Les chirurgiens de l'Université du Maryland lors de la xénotransplantation. ©EYEPRESS NEWS / EYEPRESS VIA AFP

Malheureusement, cette xénogreffe (transplantation d'un organe lorsque le donneur est d'une espèce biologique différente de celle du receveur) n'a pas fonctionné. David Bennett a survécu deux mois avec ce coeur étranger. D'après les médecins, ce n'est pas la greffe en elle-même qui est en cause. L'opération aurait échoué à cause d'un cytomégalovirus, un virus porcin, que l'on pourrait éviter lors d'une prochaine tentative en testant l'animal. Un autre médecin a de son côté expliqué que, de toutes les façons, le patient était très malade et serait mort rapidement, cette greffe lui aurait juste permis de vivre un peu plus longtemps. D'autres encore affirment que ces transplantations ne représentent "pas de risques réels pour les humains", sans qu'on ne sache vraiment le sens du mot "réel"...


Après tout, cette tentative de xénogreffe est une première dans le monde de la science. Elle représente des espoirs : cette technique pourrait remédier à la pénurie de dons d'organes si la science avait les moyens technologiques de l'améliorer. Mais certaines personnes ne sont pas forcément d'accord avec l'idée de porter dans leur corps des organes qui viennent d'une autre espèce.


Elise L.


Mes sources





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