top of page
Photo du rédacteurMarcelin Berthelot

Les grèves en Seine-Saint-Denis:

Vous avez sûrement remarqué que ces derniers mois, comme dans toute la France, de nombreux professeurs ont fait grève, la dernière en date du mardi 11 juin. Et bien ce n'est pas pour rien. Plusieurs raisons en sont la cause.


Selon les professeurs grévistes, la Seine-Saint-Denis est un département oublié par l'Etat français et le ministère de l'Education. Ce qui leur fait dire cela, c'est le manque d'accompagnement pour les élèves en difficulté, car les classes sont en sureffectif. Il existe également un manque d'investissement dans les bâtiments eux-mêmes, souvent en mauvais état. De plus, il manquerait de nombreux professeurs titulaires ainsi que des remplaçants dans le département, laissant ainsi des classes sans professeur. Le maire de Montreuil a ainsi donné des chiffres pour éclairer la situation : le gouvernement dépenserait 2000 euros de moins par élève par an pour l’éducation d’un enfant de Seine Saint-Denis par rapport à un enfant parisien.




Les professeurs grévistes réclament un Plan d'urgence pour le 93 tout en dénonçant aussi le "Choc des savoirs", nom donnée à la politique gouvernementale mettant en place des groupes de niveaux en Sixième dès la rentrée 2024 en mathématiques et en français, soit un peu moins d'un tiers des heures de cours des élèves. Le gouvernement dit que cela va permettre à tous les élèves de progresser à leur rythme dans des classes et des collèges hétérogènes, une organisation en groupes de niveaux. Mais pour les enseignants, il s'agit d'un tri des élèves qui ne permettra pas de réduire les inégalités.


De nombreux parents d'élèves soutiennent le mouvement des professeurs et ont lancé des appels à l'école "morte": les enseignants sont présents au sein de l'établissement, mais les parents sont invités à garder leurs enfants chez eux pour manifester leur mécontentement.


Il faut donc espérer qu'à l'avenir plus de moyens seront mobilisés pour le 93 et que la situation va s'arranger. En attendant, le gouvernement a annoncé créer des groupes d'appui éducatif localisé pour les établissements scolaires prioritaires afin d'avoir un encadrement plus renforcé. 2 millions d'euros par an pendant 10 ans vont être donnés pour payer les investissements immobiliers scolaires. Mais est-ce assez ? Rien n'est moins sûr.


N. I.


Sources :


15 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout

Comments


bottom of page