La Victoire de Samothrace est une statue représentant la déesse Niké, elle est exposée sans tête ni bras. Elle a deux grandes ailes couvertes de plumes et la pointe de son orteil droit caresse le sol. On dirait quelle est en train de se poser sur le sol. Elle est vêtue d'une longue tunique en tissu.Le bas de son corps est recouvert par un manteau épais. Elle est sculptée en marbre blanc et elle mesure 5,57 m. C'est une des plus mystérieuses statue du Louvre !!! Elle a été trouvé sur l'ile de Samothrace par Charles Champoiseau il y a environ 160 ans.
INTRODUCTION
Je m'appelle Niké, mais je suis plutôt connue sous le nom de Victoire de Samothrace. Tu m'as peut-être vue déjà au musée du Louvre car c'est là que je suis exposée. J'ai fait un long voyage de Samothrace à Paris. Comme vous le savez peut-être, je n'ai plus de tête ni de bras. Je représente la déesse de la victoire, Niké, dans mythologie grecque et j'ai été découvert sur l'île de Samothrace. J'ai été découverte en 1863 par Charles Champoiseau ce français à qui je dois la gloire. C'est aujourd'hui que j'ai décidé de raconter l'histoire de ma découverte ...
1863, LA DECOUVERTE
J'ai été trouvée dans l'île de Samothrace (d'où mon nom) au nord de la mer Égée.
Charles Champoiseau, chargé par le consulat de France à Andrinople (actuellement Edirne en Turquie), entreprend du 6 mars au 7 mai l'exploration des ruines du sanctuaire des Grands Dieux dans l'île de Samothrace.
Le 13 avril 1863, il découvre une partie du buste et du corps d'une grande statue féminine en marbre blanc avec de nombreux fragments de draperie et de plumes. Cette statue, c'est moi !
Il découvre que je suis Niké, la Victoire, représentée comme une femme ailée.
Au même endroit se trouvent aussi une quinzaine de gros blocs en marbre gris dont il ne sait pas encore que c'était l'avant d'un bateau sur lequel j'étais posée : il pense même qu'il s'agissait d'un monument funéraire...
Il décide de m'envoyer au musée du Louvre et de laisser sur place les gros blocs de marbre gris.
Partie début mai 1863 de Samothrace, je suis arrivée à Toulon à la fin du mois d'août et ensuite, à Paris le 11 mai 1864.
LA RECONSTITUTION
1864-1866. C'est Adrien Prévost de Longpérier, le conservateur des Antiquités du Louvre à cette époque, qui m'a restaurée pour la première fois. La partie principale de mon corps (2,14 m, du haut du ventre jusqu'aux pieds) est dressée sur un socle de pierre. Les fragments restants (la partie droite du buste et une grande partie de l'aile gauche) ont été trop incomplètes pour être replacées. Elles ont mis en réserve. Étant donné la qualité exceptionnelle de ma sculpture (je me vante peut-être un peu trop), Longpérier décide de présenter le corps seul, exposé jusqu'en 1880 parmi les statues romaines d'abord dans la salle des Caryatides, puis dans la salle du Tibre.
En 1875, Alexander Conze, un archéologue de nationalité allemande, qui dirige des fouilles depuis 1870 à Samothrace, étudie l'emplacement où Champoiseau m'a trouvé. L'architecte Aloïs Hauser dessine les blocs de marbre gris restés sur place et comprend qu'une fois assemblés correctement, ils forment la proue effilée d'un navire de guerre, et que, posés sur un socle de dalles, ils servaient de base à la statue. Ah, enfin, ils ont tout compris ! De son côté, le spécialiste de sculpture antique Otto Benndorf se charge de l'étude de mon corp et des fragments conservés en réserve au Louvre.
En 1879 , Champoiseau, mis au courant de ces recherches, entreprend du 15 au 29 août une deuxième mission sur l'ile de Samothrace dans le seul but d'expédier au Louvre mes blocs. Il abandonne sur l'île le plus gros bloc de la base, non sculpté. Deux mois plus tard, les blocs parviennent au musée du Louvre, où dès le mois de décembre un essai de montage est effectué.
De 1880 à 1883, Le conservateur du département des antiquités, Félix Ravaisson-Mollien, décide alors de me reconstituer. Il refait en plâtre la zone de ma ceinture, pose la partie droite de mon buste en marbre, refait en plâtre la partie gauche, fixe mon aile gauche en marbre, et modèle en plâtre toute l'aile droite. Mais il ne refait ni la tête, ni les bras ni les pieds. La base en forme de navire est reconstruite et complétée, sauf l'avant brisé de la quille, et il reste un grand vide en haut à l'arrière. Je suis posée directement sur la base. Mon ensemble est placé de face, sur le palier supérieur de l'escalier Daru, l'escalier principal du musée.
En 1891 ,Champoiseau retourne une troisième fois à Samothrace pour essayer de retrouver la tête de la Victoire, sans succès. Il rapporte des débris de la draperie et de la base, un petit fragment avec une inscription...
Adèle G. et Cléopâtre
Victoire de Samothrace, emplacement de la statue, carte, Champoiseau, Long-Perrier.
Sources :
"La victoire de Samothrace". Wikipédia [En ligne], 18 mai 2022 . Consulté le : 10/06/2022. Disponible sur : https://fr.wikipedia.org/wiki/Victoire_de_Samothrace
"Charles Champoiseau". Wikipédia [En ligne], 1 décembre 2021. Consulté le : 10/06/2022. Disponible sur : https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Champoiseau
"Adrien Prévost de Longpérier".Wikipédia [En ligne], 11 janvier 2022 . Consulté le : 10/06/2022. Disponible sur : https://fr.wikipedia.org/wiki/Adrien_Pr%C3%A9vost_de_Longp%C3%A9rier
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