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Coupe du monde de football 2022 au Qatar : l'envers du décor

Photo du rédacteur: Marcelin BerthelotMarcelin Berthelot

La coupe du monde de football masculine se déroulera en novembre 2022 au Qatar. Un choix de pays très critiqué depuis l'annonce, en 2010, par le comité executif de la FIFA. Ce vote et ses soutiens avait déjà suscité des soupçons de corruption, concernant des personnage importants du milieu politique et footballistique. De plus au vu de la chaleur, l'évènement avait du être reporté en novembre alors qu'habituellement, les coupes du monde se tiennent toujours en été.


En septembre 2013, The Guardian - un quotidien anglais - publie un rapport choquant sur les conditions de travail de travailleurs immigrés, employés sur la constructions d'infrastructures devant accueillir les joueurs et les spectateurs de la coupe du monde à venir. Entre autres, 44 népalais aurait succombé à de mauvais traitements sur les chantiers de l'événement entre juin et août 2016.


D'après des chiffres plus récents (2021), publié toujours par The Guardian, 6500 ouvriers auraient également perdu la vie depuis 2010, soit environ 12 ouvriers morts chaque semaine. Ce chiffre fait contraste avec les 37 décès - liés aux chantiers de construction - annoncés par le Qatar. Parmi eux, seulement 3 travailleurs immigrés seraient morts suite à un accident de travail.


Cela s'ajoute aux très mauvaises conditions de travail que connaissent ces travailleurs immigrés. Ces derniers sont entassés dans des minuscules dortoirs à 8, sans certitude d'être payés pendant plusieurs mois et contractent tous des dettes auprès des épiciers locaux et de l'agence de leur pays qui exigent illégalements des taxes. A cela se rajoute l'argent qu'ils réservent à leur famille, restée dans leur pays d'origine pendant qu'ils migraient dans l'espoir de trouver un travail mieux payé et des meilleures conditions de vie. Leurs employeurs utilisent ce désir de vie meilleure et leur ignorance de leur nouveau pays pour les exploiter massivement et les sous-payer. Ils se voient enlever leur droits : en plus de leur conditions de vie misérables et de leur salaire incertain, on leur confisque leur passeport et ils ont l'interdiction de changer d’employeur sans l’autorisation de ce dernier. Ils se retrouvent donc piégés, à la merci de leur employeur, dans un pays qu'ils ne connaissent pas.


Selma B.


Sources :

GARCIA, David. "Esclaves du XXIe siecle au Qatar". Le monde diplomatique [En ligne], Juin 2016. Consulté le : 10/06/2022. Disponible sur : https://www.monde-diplomatique.fr/2016/06/GARCIA/55761


"Le Qatar accusé d'esclavagisme sur les chantiers de la Coupe du monde 2022". franceinfo:sport [En ligne], 26/09/2013. Consulté le : 10/06/2022. Disponible sur : https://www.francetvinfo.fr/sports/foot/le-qatar-accuse-d-esclavagisme-sur-les-chantiers-de-la-coupe-du-monde_421337.html


BERTIN, Tom. "Football. Coupe du Monde 2022 : 6 500 ouvriers seraient morts dans les chantiers au Qatar". ouest france [En ligne], 23/02/2021. Consulté le : 10/06/2022. Disponible sur : https://www.ouest-france.fr/sport/coupe-du-monde/football-coupe-du-monde-2022-6-500-ouvriers-seraient-morts-dans-les-chantiers-au-qatar-7164865


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