JO 2024 : Le breakdance met le karaté au tatami

Quand on pense aux JO, créés en 1896, on pense athlétisme , natation ou encore gymnastique mais  pas "breakdance". Pourtant cette discipline fait son entrée dans le monde de l'olympisme à l'occasion des jeux de Paris 2024....pour le malheur des karatékas.

© Chaoos / SORTIR A PARIS

Le breakdance, né dans les années 1970 aux USA, se caractérise par ses mouvements de corps saccadés, son aspect acrobatique et ses figures au sol qui en font une danse très originale. Initialement pratiquée par des adolescents afro-américains du sud du Bronx à New York, le breakdance est une danse urbaine qui peut se pratiquer seul ou à plusieurs. Au Jeux olympiques, les athlètes seront jugés sur leurs capacités d'improvisation.

Normalement, vous allez vous poser la question : la danse est-elle un sport? Certains disent que c’est une forme d’art et d’expression, d’autres disent que c’est un sport, d’autres encore que c’est un mélange des deux. Mais, au final, c’en est un puisque lebreakdance participe aux JO !

C'est un bien pour un mal : le breakdance a pris la place d’un des plus grands sports, le karaté. Steven Da Costa, médaillé d’or de karaté aux jeux olympiques de Tokyo (2020), est amer : « je me suis entraîné comme un acharné, a-t-il réagi sur Twitter. J’ai assumé mon rôle de favori. J’ai ramené l’or en France. J’ai porté haut le drapeau. J'étais sur un petit nuage. Le réveil fait mal. » Mais, Tony Estanguet, le président du Comité d’organisation des JO 2024, préfère « des sports qui cartonnent sur les réseaux sociaux », comme il l'a dit à la radio France Info, le 9 août 2023.

Une déception pour certains et une idée incroyable pour d’autre

En plus des sports traditionnellement inclus dans le programme, chaque ville hôte des JO (cette année, Paris) peut retenir des sports additionnels, parfois destinés à mettre en valeur des disciplines pratiquées localement. Cependant, ils doivent tout de même répondre aux critères traditionnels de l’olympisme : posséder une histoire, être populaire et surtout être pratiqué de manière universelle, c'est-à-dire dans au moins cinquante pays et trois continents. Mais alors, pourquoi le karaté a-t-il été retiré alors qu'il répond à ces critères ? C’est qu'il pâtirait d'un manque de spectateurs. Le breakdance, comme le surf et le skateboard, sont très présents sur les réseaux sociaux, jugés plus attractifs que le karaté qui aurait une image moins moderne. Dommage pour les 250 000 pratiquants français !

Noé M.