top of page
  • Photo du rédacteurMarcelin Berthelot

La légende du Hollandais Volant, le plus célèbre des vaisseaux fantômes !


« À environ trois milles de distance, au centre de cette lueur, qui s'étendait à environ quinze degrés au-dessus de l'horizon, était un grand vaisseau qui semblait lutter contre un ouragan violent, quoiqu'il fît un calme plat. Il plongeait et s'élevait sur une eau parfaitement tranquille : tantôt disparaissant sous les flots, tantôt se remontrant à la surface. Sa grand'voile et ses huniers étaient serrés, et il ne portait que sa misaine dont les ris étaient pris, une voile d'étais et une voile de senau sur son arrière. Ce bâtiment semblait poussé par la force du vent vers le Ter Schilling. À chaque instant on le distinguait mieux. Enfin on le vit virer de bord ; et pendant cette manœuvre il était à si peu de distance qu'on aurait pu compter les hommes sur le pont. Mais à ce moment une obscurité soudaine l'enveloppa, et on ne le revit plus. » Frederick Marryat, 1839



I-Origines


En l'an 1680, un navire quitta le port d'Amsterdam pour la ville lointaine de Jakarta.

Au terme d'un long voyage sur l'océan Atlantique, le brick aux voiles rouge sang et à la mâture d'un noir d'ébène arriva en vue du cap de Bonne-Espérance, mais à ce moment-là, une terrible tempête se déchaîna sur le bateau, et les pauvres marins, affolés, supplièrent le capitaine d'accoster en Afrique du Sud où passer l'orage.

Le capitaine Hendrick Van der Drecken, un vieux marin talentueux - si talentueux qu'il en était louche, et il faisait le trajet Amsterdam-Jakarta deux fois plus vite que les autres capitaines - mais non moins orgueilleux, et il refusa, ivre mort, dans sa hâte d'arriver en Indonésie, et il s'enferma dans sa cabine, pour boire, fumer et chanter des chansons paillardes.



A force d'embruns, de vent, d'éclairs et de lames violentes, la peur ambiante se transforma peu à peu en colère dans le coeur de l'équipage, et les marins s'armèrent finalement pour massacrer le capitaine et ses fidèles. Mais entre deux coups de feu, le capitaine eut le temps de les maudire, et sa malédiction fut d'autant plus forte qu'elle fut proférée au seuil de la mort.


Les marins, fidèles à leur idée, se dirigèrent donc vers le port du Cap afin de se protéger de la tempête qui faisait rage. Mais on ne les laissa pas entrer, et peu de temps après, la peste se déclara au bord du bateau. L'équipage en souffrit horriblement, tant et si bien qu'ils ne ressemblaient plus qu'à des cadavres vivants, à moitié décomposés : et le navire se décomposait comme eux. Les voiles étaient déchirées, la coque portait des trous, le bois pourrissait à une vitesse ahurissante, des algues étranges poussaient sur le bois moisi, et pourtant le bâteau avançait, avançait toujours, et ne coulait pas. Aucun d'entre eux ne mourrait.

Le navire se présenta à tous les ports proches, suppliant les gens de la ville de les laisser accoster. Mais les habitants étaient effrayés par ces morts qui se tenaient devant eux, sur un bateau couvert d'algues et de coquillages.



Le Hollandais Volant commença alors sa longue errance désespérée sur les mers du globe.

Les marins atteignirent un tel niveau de décomposition et de désespoir que certains décidèrent de se suicider, afin d'abréger les souffrances dues à la peste. Ils se tirèrent chacun une balle dans la tempe ; et malgré d'atroces souffrances, aucun ne mourut, malgré la balle placée au fond du trou encore visible sur leur tête.


Et par trois fois, le navire s'immergea dans l'eau pour en ressortir peu après.

Aucune perte. Mais un nouveau cadavre se trouvait sur le bateau. Van der Drecken. Les balles encore dans la tête, et une barbe d'algues et de coquillages.

Le brick hollandais et son équipage étaient devenus des fantômes.



Et on dit que chaque humain qui vit le navire fantôme après ces évènements mourrait peu de temps après, pour rejoindre l'équipage maudit, tandis que tous les sept ans, le capitaine descendrait sur terre durant un jour et une nuit pour chercher une femme qui se sacrifierait pour lui.

Il ne la trouvera jamais, et sera éternellement forcé de reprendre la mer et son errance infinie.

II-Les suites de la malédiction


Peu après les évènements contés ci-dessus, d'étranges choses se passèrent au Cap.

Une comète apparut. Un agneau naquit avec deux corps, une grosse tête et un seul oeil. Un navire rentra dans la baie du Cap, et pourtant le lendemain, il n'était pas au port, et aucune voile ne se discernait à l'horizon, et n'était pas sorti de la baie puisque des gardes y étaient placés et surveillaient constamment.

Un mois plus tard, un bateau inconnu suit la galiotte "Snoper" jusqu'à l'entrée du port.

Peu après, deux vaisseaux disparurent près du cap de Bonne-Espérance.

En 1823, le HMS Leven rencontre le Hollandais Volant près du cap de Bonne-Espérance.

En 1835, un navire anglais est frôlé, un jour de tempête, par un navire à moitié décomposé, qui disparut en le touchant.

En 1881, c'est au tour du guetteur, ainsi que de douze autres marins et des princes Edward et George d'Angleterre, sur trois navire de la Royal Navy (l' Inconstant, le Cleopatra, et le Timeline) d'apercevoir la voile rouge d'un navire fantôme aux mâts noirs. Le guetteur, premier témoin, mourra en tombant de son mât quelques heures plus tard.

En 1939, douze baigneurs de Cape Town déclarent avoir vu un navire au bois pourri et couvert d'algues, fantomatique et aux voiles rouges repliées et déchirées, avant qu'il ne disparaisse soudainement devant eux. Cet incident se répéta trente-huit ans plus tard, au même endroit, dans les mêmes circonstances.

Peu après, une espèce d'épave vogua aux côtés d'un bateau de plaisance pendant une dizaine de minutes, avant de disparaître dans la brume.


En 1942, un navire de guerre australien coule après avoir envoyer un message constitué de deux lettres : "Hollandais Volant".

En 1943, des sous-mariniers allemands affirment avoir vu "le Hollandais Volant ou autre vaisseau fantôme" au large de Suez. Ils dirent ensuite qu'ils préféraient attaquer toute la flotte alliée dans l'Atlantique plutôt que de recroiser la silhouette glauque du vaisseau fantôme.

Des centaines d'autres témoignages sont rapportés, et dans tous ces témoignages, le bateau en question ne répondait jamais aux signaux qu'on lui lançait.

Certains pêcheurs sud-africains disent encore le voir parfois, au Cap. Comme par hasard, cet endroit est dangereux et imprévisible, et est un des plus grands cimetières de bateaux - des gallions espagnols aux pétroliers modernes - du monde.

On le voit sur le fleuve Hudson, dans l'Océan Indien, en Afrique du Sud, en Australie, en Ecosse, en Norvège, sur les 7 océans, et finalement au coeur de chaque tempête, de chaque cyclone, de chaque ouragan.



Et alors que le le mythe semblait éteint, un bateau aux voiles rouges déchirées fut aperçu dans le port de Rotterdam, par un jour de brume, en 2015, et il disparut aussi vite qu'il était arrivé, et par le même moyen : la brume...

Fenrir the Gray












III-Sources (est-ce qu'il y a des gens qui lisent ça ?)














  • TV Doc. "La legende du Hollandais volant, le Vaisseau fantôme documentaire en français paranormal choc". Youtube [En ligne]. Consulté le : 25/01/23. Disponible sur : https://www.youtube.com/watch?v=Fwkt5jE8-FI




14 vues0 commentaire
bottom of page